Que faire en cas de coupure ou de plaie ?

Plaie superficielle ou profonde ?

Les critères de gravité d’une plaie qui doivent entraîner une prise en charge médicale de la plaie sont les suivants :

Aspect/profondeur : les plaies délabrantes (c’est-à-dire avec beaucoup de destruction de tissu), étendues, qui saignent abondamment, qui exposent à la vue des structures anatomiques profondes (tendons, os, ligaments), surinfectées, doivent vous pousser à consulter un médecin.

Localisation de la plaie : en cas de plaies profondes du visage, de l’œil ou situées à proximité d’un orifice naturel (bouche, œil, nez, anus, organes génitaux, etc…) veillez à consulter un médecin.

Mécanisme : une morsure, qu’elle soit humaine ou animale, une plaie provoquée par un projectile ou un outil, la présence d’un corps étranger inclus dans la plaie (outil, bris de verre, couteau, etc…) doit vous inciter à consulter un médecin.

En cas de doute, ne pas hésiter à demander l’avis de son médecin ou de son pharmacien pour être orienté correctement. Devant une plaie grave, il faut consulter aux urgences médico-chirurgicales les plus proches. En attendant les secours ou une prise en charge médicale, il faut laisser la victime à jeun et protéger la plaie à l’aide d’un tissu propre. En cas de corps étranger inclus dans la plaie (type couteau, bris de verre, outils), il ne faut surtout pas le retirer car cela pourrait aggraver les lésions.

Quel comportement adopter ?

Toute plaie, même superficielle, peut devenir grave par la suite. C’est pourquoi, devant une plaie, il faut respecter des mesures de prise en charge simples :

Nettoyage de la plaie à l’eau et au savon et retirer les éventuelles saletés qui contaminent la plaie.

Antisepsie locale : elle consiste à appliquer sur la plaie un antiseptique local non coloré et non alcoolisé. L’eau oxygénée peut être aussi utilisée en cas de saignement minime car elle a des propriétés hémostatiques (c’est-à-dire qui stoppent le saignement). Attention, l’alcool à 90° est un mauvais antiseptique pour la peau.

Suture : la suture consiste à rapprocher les bords de la plaie afin de faciliter sa cicatrisation. Toutes les plaies (à l’exception des morsures) doivent être suturées quand cela est possible. Les plaies superficielles peuvent être suturées à l’aide de « strips ». Les dermabrasions simples ou écorchures ne sont généralement pas suturables.

Protection de la plaie par un pansement : dès que la barrière protectrice de la peau est lésée, elle devient une porte d’entrée pour des germes qui peuvent surinfecter la plaie et la compliquer. Un pansement peut être fabriqué avec des compresses stériles appliquées sur la plaie et maintenues collées par un adhésif microporeux adapté à la peau. Sinon, il existe un grand nombre de types de pansements plus ou moins « spécialisés » qui permettent de protéger toutes sortes de plaies.

Quelle prévention ?

Vaccination contre le tétanos : Comme la bactérie responsable du tétanos est présente partout dans le monde, toute plaie, même minime, peut potentiellement se compliquer d’un tétanos. Ainsi, pensez à contrôler votre statut vaccinal antitétanique auprès de votre médecin ou dans votre carnet de santé (tous les 10 ans selon le nouveau calendrier vaccinal). Seule la vaccination protège du tétanos.

Il est très important de surveiller une plaie après qu’elle ait été suturée et de vérifier l’absence de signes de surinfection (écoulement purulent, fièvre, inflammation de la plaie).

De même, afin que la plaie cicatrise au mieux, veillez à ne pas vous exposer au soleil pendant 1 an et à vous protéger avec une crème solaire indice maximal si l’exposition solaire est inévitable (notamment sur le visage). Cependant, toute suture, aussi belle soit-elle, laissera une cicatrice. La séquelle cicatricielle diffère d’un individu à l’autre en fonction de la qualité de la peau de chacun. Certaines personnes peuvent développer des cicatrices peu harmonieuses dites « cicatrices chéloïdes » qui peuvent être prises en charge ensuite en chirurgie plastique.

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